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Une démarche d’évaluation participative et collaborative

Depuis le mois de Septembre 2019, l’Agence de recherches et d’évaluation en sciences humaines (ARESH) pilote une démarche d’évaluation assez particulière, dans le cadre du programme Respirations. Elle consiste à accompagner les différentes parties prenantes (les coordinations, les équipes de direction et d’animation) dans la conduite d’évaluations, d’une façon collaborative et participative.

Collaborative, par le fait de participer à des instances décisionnaires et/ou de concertation importantes, comme les Comités de pilotage par exemple, en faisant circuler des informations entre les différents niveaux du programme (du régional, au national ; du national, au régional, voire au local). Collaborative par le fait aussi de viser une reconnaissance, progressivement, des compétences et des activités, initiatives ou projets, menés sur les différentes structures d’animation : les valeurs de ce qu’il s’y vit et s’y produit sont coconstruites, entre les regards des bénévoles, bénéficiaires, actrices et acteurs professionnel·les, et ceux des membres de l’ARESH.

Participative, par le fait d’encourager et de privilégier en continu le dialogue et le vécu des personnes. Le dialogue est le moyen principal pour évaluer, dans cette vision d’une évaluation humaniste (Hadji, 2019). Il est le moyen de se comprendre, d’apprendre ensemble, de soi et des autres. Il est aussi ce qui permet les expressions des valeurs, des satisfactions, comme des difficultés, des problématiques rencontrées. Le vécu des personnes est par conséquent l’entrée principale de cette façon d’évaluer : qu’est-ce qu’il se vit, quand je suis dans Respirations ? comment je comprends les choses, de ma place ? quelles dynamiques et intempéries je rencontre dans mes expériences de Respirations ?

Ces deux entrées permettent à l’ARESH de se positionner, sous la forme de deux rapports d’évaluation (dont 1 déjà communiqué en 2020), sur 3 axes ciblés :

1) le programme en soi, avec l’émergence des critères et indicateurs de façon collaborative avec l’ensemble des actrices et acteurs
2) le développement professionnel et des capacités des sujets pendant le vécu du programme et ses installations
3) les stratégies et capacités de résistances des sujets en situation de confinement (Covid-19)

Cette démarche ne remplace pas les évaluations que l’on connait sur les terrains d’animation et du travail social. Elle se veut complémentaire, permettant de faire un pas-de-côté, et de soutenir les prises de compréhensions et les appropriations des enjeux du programme, du côté des personnes l’animant et le vivant.

Rédacteur : Alban Roblez

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